Il m’arrive de parcourir de temps en temps le
site « Kiss Kiss
Bank Bank » pour voir s’il y a des projets intéressant que je pourrais
soutenir en donnant une participation. J’aime bien l’idée de faire partie d’un
projet, d’aider une personne à réaliser son rêve. Dernièrement, je suis tombé
sur l’un d’eux qui m’a intrigué, le coaching social avec une plateforme média destinée à soutenir la réussite
scolaire et professionnelle des étudiantes ! J’ai trouvé l’idée
intéressante et j’ai eu envie d’interviewer la créatrice de ce projet, Yolande
LIBENE.
Vous avez fait vos études à Sciences po, rien ne vous prédestinait à vous
lancer dans l’entreprenariat. Qu'a été l'élément déclencheur de ce changement
de direction ?
Effectivement, rien ne me prédestinait à
l’entrepreneuriat. Il y a quelques mois, je me préparais encore pour entrer
dans la haute fonction publique. J’ai toujours voulu m’engager pour la société
et l’intérêt général. Alors naturellement, c’est vers l’Etat que je me suis
d’abord tourné. D’où Sciences Po et le master Affaires Publiques.
Mais mes cours me semblaient trop
éloignés de la réalité. Quand on réfléchit à la mise en place d’une politique
publique, on n’est pas certain d’en voir les résultats de son vivant… J’avais
envie d’agir. Comme je l’explique dans l’article de mon blog, je n’ai pas
commencé le Sistas Club en me disant « je veux devenir
entrepreneur ». J’ai commencé par faire des choses. C’est après coup que
j’ai pris conscience de mon statut « d’entrepreneur ».
Quel est le concept du « Sistas Club » ?
Le Sistas Club est une plateforme média
destinée à soutenir la réussite scolaire et professionnelle des étudiantes.
Nous leur proposons des produits et des services leur permettant de prendre confiance
en elles et de construire la carrière de leurs rêves.
J’apprécie les termes de votre question
parce que le Sistas Club est réellement un concept. J’ai été très inspirée par
le concept de « fraternité » à l’américaine. Des étudiantes qui se
réunissent et s’encouragent les unes les autres pour réussir, c’est ça le cœur
du Sistas Club.
Dès le mois de septembre vous allez lancer la « Sistas University » et
proposer des ateliers tels que « Dream maker session », « entreprendre »… à 20€
pour 1 personne et à 35 € pour 2. Combien de temps vont durer ces cours et que
vont apprendre les adhérentes ?
La Sistas University est une alternative
à l’école classique. Au cours de mon parcours scolaire, il ne m’a jamais été
appris à développer mon leadership, à comprendre le fonctionnement du marché du
travail ou même à apprendre efficacement un cours ! Pourtant ce sont des
enseignements indispensables à la réussite de quelqu’un. C’est pour ça que j’ai
voulu créer la Sistas University.
Nos cours s’étaleront sur une
demi-journée. Nous avons testé la formule à deux reprises et ça a bien marché. En
revanche, ils seront maintenant organisés en petit comité (pas plus d’une vingtaine
de personnes). Mais la nouveauté est qu’une partie (ma session) sera disponible
en vidéo. Le reste des sessions, avec les spécialistes, restera réservé aux
participantes. J’ai prévu des spécialistes de qualité : coach en
développement personnel, spécialiste en sciences de l’éducation, conseillère en
image etc. J’ai hâte !
Quelles conditions doivent respecter les femmes si elles veulent bénéficier
des cours que vous proposez ? (Âge minimum/maximum ?...)
Priorité sera accordée aux étudiantes de
18 à 25 ans pour les cours. Néanmoins, j’envisage d’ouvrir le nombre d’entrée
pour notre cours sur l’entrepreneuriat parce que je sais qu’il a beaucoup de
succès, quel que soit l’âge !
Sinon, venez comme vous êtes !
En quoi le « Sistas Club » se différencie des différents organismes
existants (CIDJ, Cité des métiers…) ?
Ce qui frappe avec les organismes
existants, c’est leur froideur. Pourtant quand il s’agit d’orientation ou de
carrière, on touche à des sujets particulièrement sensibles et humains. Qui
peut faire un choix d’orientation, c’est-à-dire une des décisions les plus
importantes de sa vie, à partir d’un répertoire des métiers ?
Je crois aussi que mon âge est un atout
considérable. Il y a beaucoup de mon expérience personnelle dans le Sistas
Club. Ce ne sont pas les conseils d’un homme de 50 ans qui est sorti de l’école
avant qu’Internet existe. Je sais de quoi je parle !
Vous avez lancé une campagne de crowdfunding le 25 août sur Kiss Kiss Bank
Bank pour vous aider à financer l’agenda du « Sistas Club » jusqu'au 10
septembre. Pouvez-vous nous en parler ?
Le Sistas Club a commencé par des
rendez-vous de coaching avec des étudiantes. Je leur expliquais comment
s’organiser et bien préparer un examen etc. Au cours de nos échanges, j’ai
remarqué qu’elles se plaignaient beaucoup de leur agenda ! Une des filles
n’avait pas d’agenda et avait raté son semestre en confondant les dates
d’examen… Je me suis dit que ce serait bien de créer un agenda du Sistas Club.
Et comme j’ai toujours beaucoup d’idée, j’y ai ajouté plein de choses :
des citations, des biographies de femmes. Surtout, toute l’organisation a été
repensée pour inclure un espace « to do liste » ; j’avais
remarqué que les femmes sont nombreuses à utiliser des bouts de feuille ou des
post-it qu’elles perdent.
Avec l’aide d’une graphiste, j’ai
finalisé l’agenda. Mais il faut financer les impressions ! C’est pourquoi
je fais appel à la générosité des Sistas et des fans du Club pour nous aider à
lancer l’agenda pour la rentrée ! Voici le lien ici
Comment souhaitez-vous voir évoluer le « Sistas Club » d’ici les cinq
prochaines années ?
Ce qui est génial avec le Sistas Club,
c’est que le concept est très ouvert ! J’ai plein de pistes de
développement en tête. La première d’ici cinq ans serait de nous développer
dans toute la France. La seconde est de s’associer avec des agences de
recrutement pour proposer des « Sistas Jobs » aux étudiantes.
Ma volonté est de faire du Sistas Club soit
un « incubateur de jeunes femmes ». Comme pour une start-up, les
filles viendraient vers nous pour trouver tout ce dont elles ont besoin pour
réussir.
Quelle grande icône féminine vivante ou décédée est une source
d’inspiration pour vous ?
C’est beaucoup trop dur d’en choisir
qu’une seule ! Une icône vivante qui m’inspire beaucoup en ce moment est
JK Rowling pour son talent d’écrivain mais aussi sa générosité et son humilité.
Elle est plus riche que la reine d’Angleterre, pourtant elle est tellement anti
bling bling !
Votre sœur Clarisse s’est lancée dans l’entreprenariat grâce à sa passion
pour la beauté de la femme noire et est aujourd’hui devenue une femme
d’affaires incontournable dans son domaine ! Votre passion pour le coaching
social vous a menée là où vous êtes aujourd’hui. Vous consultez-vous
l’une et l’autre sur vos projets respectifs?
Nous sommes une fratrie d’entrepreneurs.
Mon frère aussi, il a à peine 19 ans mais il veut se lancer. Bien sûr, nous
nous consultons les uns les autres sur nos projets respectifs. Nous avons
chacun notre vision des choses et c’est très complémentaire.
Si je parle d’un projet à ma sœur, elle
me posera souvent des questions financières : quel est ton budget ? As-tu
les ressources ? Mon frère me posera des questions sur ma cible :
quel est ton public ? Es-tu sûre que ton produit va plaire ? Mon
approche à moi est différente ; je leur demanderai : quelle est ton
équipe ? Vos relations sont-elles solides ?
Nous sommes différents mais finalement
on se complète bien !
De quelle manière les gens peuvent-ils vous soutenir dans votre
projet ?
Jusqu’au 10 septembre, en participant à
notre campagne crowdfunding. Mais j’invite aussi les femmes qui ont déjà un
emploi à nous suivre sur les réseaux sociaux. Nous organisons des événements de
mentorat, réalisons des interviews de professionnelles etc. Donc les
« Mamas » (c’est comme ça que nous appelons les non-étudiantes) ne
sont pas exclues du Club, bien au contraire !
-Un dernier mot pour la fin
Je suis une fan des citations !
D’ailleurs il y en a beaucoup sur le blog.
Donc, je terminerai avec ces mots de
Confucius : « Choisissez un métier que vous aimez et vous n’aurez
plus à travailler un seul jour de votre vie ! »
En créant le Sistas Club, j’ai créé le
job de mes rêves ! Depuis, malgré les longues heures de travail, je n’ai
plus l’impression de travailler !
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